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Alguma poesia de Louis Aragon (1897-1982) foi musicada e cantada por Jean Ferrat (1930-2010) tendo com isso chegado ao coração de muitos de nós. São canções onde a mulher e o amor irrompem, eivadas da nostalgia dos tempos felizes a maior parte das vezes.
O poeta, resultado de um percurso politico polémico e de uma personalidade incapaz de gerar consensos, continua ainda hoje fora da atenção dos amantes da poesia, pelo menos entre nós.
Servem-nos as canções para um aproximar de uma poesia com uma verdade no sentimento que julgaríamos inacessível à personalidade pública e politica cuja imagem nos chegou.
lamentavelmente não conheço traduções portuguesas dos poemas pelo que segui-los fica ao alcance dos conhecedores de francês. Aos outros restam as belíssimas interpretações de Jean Ferrat, de onde o conteúdo poético pode ser inferido usando a sensibilidade.
Nous dormirons ensemble
Que ce soit dimanche ou lundi
Soir ou matin, minuit, midi
Dans l’enfer ou le paradis
Les amours aux amours ressemblent
C’était hier que je t’ai dit
Nous dormirons ensemble
C’était hier et c’est demain
Je n’ai plus que toi de chemin
J’ai mis mon coeur entre tes mains
Avec le tien comme il va l’amble
Tout ce qu’il a de temps humain
Nous dormirons ensemble
Mon amour, ce qui fut sera
Le ciel est sur nous comme un drap
J’ai refermé sur toi mes bras
Et tant je t’aime que j’en tremble
Aussi longtemps que tu voudras
Nous dormirons ensemble
Segue-se o poema feito canção por Jean Ferrat e cantado por este.
Acrescento HEUREUX CELUI QUI MEURT D’AIMER
O mon jardin d’eau fraîche et d’ombre
Ma danse d’être mon coeur sombre
Mon ciel des étoiles sans nombre
Ma barque au loin douce à ramer
Heureux celui qui devient sourd
Au chant s’il n’est de son amour
Aveugle au jour d’après son jour
Ses yeux sur toi seule fermés
Heureux celui qui meurt d’aimer
Heureux celui qui meurt d’aimer
D’aimer si fort ses lèvres closes
Qu’il n’ait besoin de nulle chose
Hormis le souvenir des roses
A jamais de toi parfumées
Celui qui meurt même à douleur
A qui sans toi le monde est leurre
Et n’en retient que tes couleurs
Il lui suffit qu’il t’ait nommée
Heureux celui qui meurt d’aimer
Heureux celui qui meurt d’aimer
Mon enfant dit-il ma chère âme
Le temps de te connaître ô femme
L’éternité n’est qu’une pâme
Au feu dont je suis consumé
Il a dit ô femme et qu’il taise
Le nom qui ressemble à la braise
A la bouche rouge à la fraise
A jamais dans ses dents formée
Heureux celui qui meurt d’aimer
Heureux celui qui meurt d’aimer
Il a dit ô femme et s’achève
Ainsi la vie, ainsi le rêve
Et soit sur la place de grève
Ou dans le lit accoutumé
Jeunes amants vous dont c’est l’âge
Entre la ronde et le voyage
Fou s’épargnant qui se croit sage
Criez à qui vous veut blâmer
Heureux celui qui meurt d’aimer
Heureux celui qui meurt d’aimer
Eis a interpretação de Jean Ferrat, com musica de sua autoria.
Termino com C’EST SI PEU DIRE QUE JE T’AIME
Comme une étoffe déchirée
On vit ensemble séparés
Dans mes bras je te tiens absente
Et la blessure de durer
Faut-il si profond qu’on la sente
Quand le ciel nous est mesure
C’est si peu dire que je t’aime
Cette existence est un adieu
Et tous les deux nous n’avons d’yeux
Que pour la lumière qui baisse
Chausser des bottes de sept lieues
En se disant que rien ne presse
Voilà ce que c’est qu’être vieux
C’est si peu dire que je t’aime
C’est comme si jamais jamais
Je n’avais dit que je t’aimais
Si je craignais que me surprenne
La nuit sur ma gorge qui met
Ses doigts gantés de souveraine
Quand plus jamais ce n’est le mai
C’est si peu dire que je t’aime
Lorsque les choses plus ne sont
Qu’un souvenir de leur frisson
Un écho des musiques mortes
Demeure la douleur du son
Qui plus s’éteint plus devient forte
C’est peu des mots pour la chanson
C’est si peu dire que je t’aime
Et je n’aurai dit que je t’aime
e de novo a musica e interpretação de Jean Ferrat.
Nota
A pintura que ilustra o artigo é de Picasso e chama-se A alegria de viver, tendo sido pintada em 1946.
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